Accéder au contenu principal

Georges RICHARD, pilote à l'escadrille V469 et V470

Georges, Lucien, Edmond est né le 24 janvier 1894, à Ivry/Seine (Seine). Il est le fils d'Edmond, Georges, Henri, Romain RICHARD et de Louise, Antoinette, Hortense GAUTIER.

Son père est négociant-brasseur, 68 rue Stratégique à Ivry-sur-Seine (alors département de la Seine, aujourd'hui Seine-et-Marne). 

 

1914 

Matricule 4507 de la classe 14 du centre de recrutement 3ème bureau , le 5 septembre, il est incorporé au 46ème Régiment d'Artillerie de Campagne, qui tient garnison au camp de Châlons-sur-Marne (Mourmelon-le-Petit) 

 

Il est nommé brigadier le 11 décembre.

 

1915

Le 29 janvier, il est promu maréchal des Logis. 

Après son instruction, il rejoint sa batterie le 2 mai.  

Le 46ème RAC appartient à la 6ème brigade d'artillerie du 6ème CA. Le 46ème n'est pas endivisionné.Le 46ème sera utilisé sur 2 fronts : les groupes 1et 2 en Argonne avec le 32ème CA ; les groupes 3 et 4 dans les Éparges avec le 6ème CA.

 
Une batterie de 75 – DR                             

Georges est blessé le 20 juin.

Plaie par éclat d'obus région sternale avec lésions osseuses. Plaie superficielle par éclat d'obus à la fesse gauche.

Cette blessure lui vaut une citation à l'ordre de la 6e brigade le 6 juin :

Envoyé comme observateur dans une tranchée fortement attaquée par l'ennemi a été très sérieusement blessé et n'a cependant quitté son poste qu'après avoir été remplacé.

Il reçoit la Croix de guerre avec étoile de bronze.

Le 15 octobre, il est désigné pour être détaché comme élève-pilote au 1er Groupe d'Aviation (Dijon)

 

1916

Breveté Pilote le 29 janvier, il rejoint le Groupe d'Escadrilles de Protection du Camp Retranché de Paris (GEPCRP) le 10 février au Bourget.

Le camp retranché de Paris subit des attaques de Zeppelins dès 1915 puis de l'aviation allemande (les Gothas) en 1918. Pour le protéger, il est mis en place une Défense Contre les Aéronefs. Cette DCA comprend un certain nombre de batteries d'artillerie anti-aériennes réparties sur l'ensemble du Camp et jusqu'à 10 escadrilles d'aéronautique militaire. La coordination entre ces deux "nouvelles armes" est assez compliquée car il est difficile de distinguer avions amis et avions ennemis. Quant à la réplique en cas d'attaque de nuit, malgré les projecteurs et les postes de guet, elle est souvent très inefficace. En 1914, au moment de la bataille de la Marne, 9 appareils (seulement) sont affectés à cette défense, en 1918,  il y en a 7 escadrilles numérotées de 461 à 470, comptabilisant 160 appareils.

Leur aérodrome sera principalement celui du Bourget, puis à la fin du conflit s'ajoutera celui de Villeneuve-Orly (futur aéroport d’Orly).

 

Le 31 août, il est nommé à la V 397 (future V 469) et est homologué le 13 septembre.

 
Un appareil Voisin-Canon type 8, à moteur Renault 8Aa de 220 cv, de l’Escadrille 469

 


Le stationnement de la VR469 au Bourget (Seine)

 

Georges RICHARD vole sur Voisin-Canon 8.Ca LBR équipé d'un canon (naval) de 37mm Hotchkiss Modèle 1885 à tir rapide.

En vol de nuit, sa vitesse (105 km/h), son temps de montée à 4.000 m (60 minutes) et son autonomie n'en font pas un appareil très efficace... pour intercepter Zeppelins et autres Gothas. 

       

1917

Le 16 juin, il est affecté à l'escadrille V 470.

 


Un Voisin-canon 10.Ca, à moteur Renault de 280 cv (12Fe) de l'escadrille V 470. Le "Bouledogue" est son insigne



Le stationnement de la V 470 en 1918, à la Ferme Contin près de l'aérodrome de Villeneuve-Orly

 

Le 13 juillet, il est sous-Lieutenant  TT (à titre temporaire).

Georges est cité à l'ordre de l'Aéronautique (GEPCRP) le 14 juillet : 

Sous-officier dévoué et discipliné, pilote de grande valeur ayant pris part à de nombreuses alertes de jour et de nuit, a fait preuve de courage et de sang-froid au cours de plusieurs accidents survenus en vol.

 

Une étoile de vermeil s'ajoute sur sa Croix de Guerre. 

Le 28 novembre, il est breveté sur Voisin Bombardier à l' École d'Avord (Cher).

L'École de pilotage d'Avord permet le perfectionnement des pilotes en vol de jour et de nuit, pour la reconnaissance et le bombardement sur avions Voisin.

 

1918

Le 15 mai, il revient à l'escadrille V 469 toujours équipée de Voisin-Renault type X. Elle est transformée progressivement sur Bréguet Bre-14 A.2/B.2, à moteur Renault 12Fe de 300 cv. Elle se nomme alors la Esc./BR 469.

Le 19 octobre, l'escadrille 469 est dissoute et Georges est mis à la disposition du GDE.

Le Groupement de Divisions d'Entrainement est un centre de formation et d'entrainement pour tous les personnels. Situé à Le Plessis-Belleville (Oise), il est dissous fin janvier 1919.

 

1919

Le 21 mars, Georges RICHARD passe au bataillon des monteurs de hangars à Dugny (près du Bourget)


Hangars des appareils Voisin, au Bourget

Il est démobilisé le 7 septembre 1919.

Le 19 octobre 1920, Georges épouse à Aix-en-Provence, Monique, Pauline de DURANTI LA CALADE.

Il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur le 27 décembre1934 (JO du 30 décembre 1934)

Georges décède le 18 février 1977 à Aix-en-Provence.

 


Sources bibliographiques et iconographiques

Archives de Paris

Archives départementales des Bouches-du-Rhône

Mémoire des hommes

  • Carnet de Comptabilité en Campagne Escadrille 469  2A 274
  • Carnet de Comptabilité en Campagne Escadrille 470  2A 275

www.traditions-air.fr

www.asoubliés1418.fr

www.historiaviation.com

www.albindenis.free.fr

Généanet

Forum, pages 14-18

Bnf Gallica 

  • Section de photographies des escadrilles du Camp Retranché de Paris
  •  "La DCA" par le Chef d'escadron Jean LUCAS  Editions Baudinière