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Étienne CHABRILLANCE, agent de liaison motocycliste de la 134ème DI


Étienne CHABRILLANCE prend la pose devant une motocyclette de marque BSA (modèle K)

Étienne est né le 13 mars 1889 à Treignac (Corrèze). Il est le fils aîné de Laurent CHABRILLANCE et de Pétronille MAURY. Son père est cultivateur à Auxillat (hameau de Treignac), puis à Affieux avec son beau-père.

Matricule 1080 du centre de Tulle classe 1909, il fait son service militaire dans le régiment des sapeurs-pompiers de paris du 5 octobre 1910 au 25 septembre 1912. Il est sapeur de 1ère classe.
 
Insigne des SP de Paris















Le 26 juin 1913, il épouse à Paris (4ème) Marie, Julie PERRIER. Ils ont un enfant Vincent, né le 15 mai 1913 à Paris (4ème)

Il habite 17 rue de Jouy (4ème) et exerce le métier de mécanicien.

1914

Le 3 août, il est mobilisé et rejoint le 100ème RI de Tulle.

Le 100ème RI forme avec le 126ème RI,  la 48ème brigade de la 24ème DI.
Le 100ème est cantonné dans 4 casernes à Tulle: La Botte, Marbot, Les Récollets et Le Champ de Mars.






Dès le 8 août, le régiment est envoyé dans les Ardennes belges. Il combat notamment à Izel (près de Chiny en Belgique).

Sous la pression allemande, il recule jusqu'au 2 septembre. il est à Sainte-Marie-à-Py. Il participe à la bataille de la Marne, les 9 et 10 septembre vers Châtelraould (au sud de Vitry-le-François dans la Marne).

Le régiment poursuit les allemands en retraite et il est stoppé sur le secteur  Saint Hilaire-le-Grand, Jonchery-sur-Suippe, Aubérive en Champagne.

Il y restera jusqu'au 28 mars 1915

1915

En juin, le 100ème RI passe à la 128ème Di qui vient d'être créée. Il forme la 256ème Brigade avec le 169ème Régiment d'Infanterie.
En juillet il vient en Argonne dans le bois de la Gruerie relevé le 6ème RIC ( voir sur ce blog la fiche Joseph SAILLANT)

Le régiment y reste jusqu'au 1er octobre, puis il est envoyé sur un secteur en Lorraine : Fraimbois, Vého, Leintrey (Meurthe-et-Moselle)

1916

Relevé fin juin, le 100e RI part le 2 juillet pour le secteur de Verdun, entre Fleury-devant-Douaumont et la Chapelle Sainte Fine.


Le 1er octobre, Étienne devient agent de liaison cycliste.

L'agent de liaison est chargé de porter les ordres d'un supérieur de son unité aux troupes qui sont au front et d'en rendre compte. Le déplacement se faisait à pied (d'où leur nom de coureur), en vélo (les cyclistes) voire en motocycles et même en voiture (pour les liaisons entre les grandes unités) Il intervenait quand les autres moyens de transmission ne fonctionnaient pas (téléphone, signaux optiques, pigeons,....) Rôle très dangereux, la plupart du temps dans des conditions très difficiles (Verdun)

Relevé le 29 juillet, le 100e RI revient à Verdun le 2 décembre au 3 janvier. Il combat alors dans le secteur des Chambrettes et Louvemont à la cote 378.


1917


En février, le régiment passe à la 134ème DI. Il se déplace en Haute-Alsace, vers Altkich dans le bois de Carspach (Haut-Rhin)

Il revient en Champagne dans le secteur du Téton et celui du mont Sans-Nom (massif de Moronvillers dans la Marne).

 Pendant les combats de Verdun, Étienne s'était fait remarquer et il est cité à l'ordre du régiment n°644 du du 8 octobre:
"Agent de liaison dévoué et courageux. Au front depuis le début de la campagne. A effectué avec zèle ses services de coureur notamment à Verdun en juillet et décembre 1916."

Cette citation lui confère la Croix de guerre avec étoile de bronze.





1918

 En mai, la 134ème DI défend Reims au sein de la IVème Armée, le 100e RI est placé en 1ère ligne au nord-ouest de la cité champenoise.



Le 28 mai alors qu'il est agent de liaison motocycliste entre le front et l'État major de la 134ème DI, il est grièvement blessé lors de l'attaque allemande. L'État major est installé à Ville-Dommange. (Marne)

C'est à l'ambulance 223, stationnée à Sacy, qu'il meurt le 1er juin, d'une plaie pénétrante du crâne..




Par décret, il est inscrit au tableau spécial de la Médaille militaire au JO du 17 août 1918 pour prendre rang le 31 mai 1918:
"Détaché comme motocycliste à l'État major de la Division, a assuré de façon parfaite sous les bombardements violents la liaison avec les unités de l'avant. A été très grièvement blessé dans l'accomplissement de son devoir."





Une plaque sur une tombe du cimetière d'Eymoutiers est apposée. Elle porte le prénom de Paul (qui ne figure pas sur son acte de naissance)

La plaque   Photo de Daniel SANVOISIN -  via Flickr

Il est inscrit sur les Monuments aux Morts de Treignac (Corrèze) et d'Eymoutiers (Haute Vienne).

Sources bibliographiques et iconographiques

Archives départementales de la Corrèze
Archives départementales de la Haute -Vienne
Archives de Paris
SGA  Mémoire des Hommes
   - JMO du 100ème RI    26N  673/15 à 18
   -  JMO du Service de Santé du 100ème RI  26N  673/22
   - JMO de la 24ème DI    26N   309/1à3
   - JMO de la 128ème DI    26N   432/1-2
   - JMO de la 134ème DI  26N  440/2-3
   - JMO de la Direction du Service de Santé de la 134ème DI   26N  440/17
   - Armées Françaises dans la Grande Guerre
Gallica  BNF  Historique du 100ème RI   Imp Viers  Tulle 1920
Forum, pages 14-18
www.chtimiste.com
www.champagne1418.pagesperso-orange.fr
Daniel SANVOISIN: galerie de photos Flickr - Généanet- MemorialGenWeb.org
zhumoriste.over-blog.com


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