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Auguste KUGLER chef de train à la 6ème SCFC du 5ème Génie

Auguste est né le 8 octobre 1872 à Villers-Semeuse (Ardennes). Il est le fils de Georges, François KUGLER et de Marie, Philomène BAUDOIN. Son père est charron.




 
La caserne du 5ème Génie à Versailles



Matricule 722 de la classe 1892 du centre de Mézières, il fait son service militaire au 5ème Régiment du Génie de Versailles (Camp des matelots) du 14 novembre 1893 au 22 septembre 1896. Au cours de son service, il est détaché le 11 février 1895 au réseau des Chemins de Fer de l'État.




Le 13 avril 1896, à Saintes, il épouse Marguerite TEXIER. Ils auront 2 enfants, Marc en 1906 et Céleste en 1909.














Il entre aux Chemins de Fer de l'Est le 1er mars 1898




Il fait des périodes d'exercices:
- au titre de la réserve du 1er au 28 mai 1899
- au titre de la Territoriale dans la 6ème section des Chemins de fer de campagne du 14 au 27 octobre 1910.

1914-1917

En tant que membre des Chemins de fer, il est mobilisé le 4 août 1914 au 21ème bataillon du 5ème Génie.

Il est alors détaché comme sapeur de chemin de fer à la 6ème section des Chemins de Fer de Campagne.

Les sections de chemins de fer de campagne ou section technique d'ouvriers de Chemins de fer de Campagne étaient des unités militaires dont l’organisation était réglée dès le temps de paix. Elles étaient chargées en temps de guerre avec les sapeurs de chemins de fer du 5ème RG, de la construction, de la réparation et de l’exploitation des voies ferrées, dont le service n’était alors plus assuré par les compagnies nationales et locales. Leur personnel recruté dans le personnel des réseaux, parmi les ingénieurs, employés et ouvriers au service des grandes compagnies et du réseau de l'État, soit volontaires, soit assujettis au service militaire par la loi de recrutement était réparti en dix sections dont la 6ème qui exploite le secteur Est.


Le 5ème régiment du génie est affecté notamment dans la préparation de l'offensive et l'alimentation du champ de bataille en Champagne (1915), l'acheminement des vivres et des munitions à Verdun (1916), l'extension du réseau en vue du déplacement de l'artillerie lourde dans la Somme (1916) et la réalisation de nouvelles lignes en vue de l'offensive dans l' Aisne (1917). La 6ème section est particulièrement sollicitée.

Auguste est chef de train vraisemblablement à la gare régulatrice de Saint Dizier (Haute-Marne).

L'enveloppe d'une carte envoyée à son neveu Georges, prisonnier civil en Allemagne depuis décembre 1915, porte comme adresse de l'expéditeur: Gare de Saint Dizier.

 
La gare de Saint-Dizier


Par sa position dans le Nord-Est, Saint-Dizier a été un noeud ferroviaire important. La gare a été très encombrée (transit des blessés, du matériel de guerre, des fournitures et des soldats...). Elle évacue vers Lyon-Brotteaux via Dole.


Y passent notamment les trains venant de Revigny -sur-Ornain où l'on y trouvait un hôpital d'orientation et d'évacuation, un garage pour trains sanitaires, un dépôt de locomotives.


La gare de Revigny en 1914

1918

Auguste est malade. Il entre le 17 septembre 1918 à l'HOE 20/1 (Revigny) où il est pris en charge par l'ambulance 13/4. Le diagnostique est : congestion pulmonaire double - grippe (espagnole, sans doute).

Il meurt le 22 septembre.
 
L'hôpital 20/1 de Revigny


Auguste est inscrit sur le monument aux morts de Givet (Ardennes)


Sources bibliographiques et iconographiques

Archives départementales des Ardennes
Archives départementales de la Charente-Maritime
Cercle généalogique des Cheminots
Archives de la SNCF  Béziers
Service des Archives Médicales Hospitalières des Armées   Limoges
BNF   Gallica
    - Historique du 5ème régiment du Génie

     - Les chemins de fer de l'est et la guerre de 14-18  A. MARCHAND  Berger-Levrault Nancy  1924