Cimetière marin de Varengeville-sur-mer. À quelques pas de la
tombe de Georges BRAQUE*, repose un de ses frères d'armes, moins chanceux
puisque Louis, Albert VARIN est tué en 1916. Modeste hommage à un simple soldat
presque anonyme.
* Georges BRAQUE, lieutenant au 224ème RI, a été grièvement
blessé le 11 mai 1915 à Neuville-Saint Vaast.
Louis, Albert est né le 26 janvier 1889 à Varengeville-sur-mer. Il est le fils de Louis, Victor
et Mélanie GENS.
Matricule 2125 de la classe 1905 du centre de recrutement
Rouen Sud, il fait son service militaire au 129ème RI au Havre (caserne Kléber)
du 9 octobre 1906 au 25 septembre 1908.
Libéré, il reprend son métier de maçon.
Le 25 octobre 1910, il épouse à Varengeville, Léonie,
Mathilde, Julia VOTTE. Ils auront 2 enfants, Norbert et Christiane.
Il fait 2 périodes d'exercices au 39ème RI de Rouen du 25 août au 18 septembre 1911 et du 23 mars
au 8 avril 1914.
1914
Le 4 août, il est mobilisé au 239ème RI (caserne Hatry de
Rouen)
Régiment de réserve du
39ème, le régiment est placé en réserve d'infanterie pour le 3ème CA.
Envoyé à Tourteron, le régiment combat à Charleroi.
Il occupera fin décembre un secteur vers Villers-Franqueux,
et cela jusqu'à fin avril 15.
1915
Le 10 juin, Louis passe au 319ème RI puis le 28, au 36ème.
Le 36ème RI forme avec
le 129ème la 10ème Brigade de la 5ème DI (également du 3ème CA)
Avec le 36ème, Louis combat en Artois vers Neuville Saint
Vaast, Souchez, ....
1916
Alors que le 3ème CA part pour Verdun, Louis est affecté au
303ème RI (5ème bataillon)
Le 303ème forme avec le 330ème, la 108ème brigade de la 132ème DI.
Après une période au sud de Verdun (secteur de Vaux-les-Palameix,
Dompcevrin), le régiment est engagé dans l'offensive de la Somme au sein du
35ème CA (Xème Armée)
Il tient le secteur de Lihons.
Le 4 septembre, l'attaque est déclenchée à Vermandovillers,
le 5ème bataillon est en première ligne. Son objectif est de prendre la tranchée du Mercure puis le bois Mauriz.
Il est décimé puisque réduit à
la fin de la journée à 220 hommes.
Louis est blessé par
séton ouvert de la partie gauche molle inférieure du bras gauche par balle. Pris
en charge par l'ambulance d'Harbonnières, il est finalement évacué sur l'hôpital complémentaire n°44 de
Bagnoles-de-l'orne (Orne) où il meurt le 20 septembre.
L'hôpital complémentaire n°44 (Grand Hôtel) à Bagnoles-de-l'Orne. |
Sources bibliographiques
et iconographiques
Archives départementales de
la Seine-Maritime
SGA Mémoire des hommes
- JMO du 239ème RI 26N 725/4
- JMO du 36ème RI 26N
612/4
- JMO du 303ème RI 26N
745/6-7
- JMO du Service de Santé de la 132ème
DI 26N
438/11
- Armées Françaises dans la Grande Guerre
www.chtimiste.com
www.champagne14-18.pagesperso-orange.fr
BNF Gallica
- Historique résumé du 303ème RI
www.geneanet.org