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Georges, Octave GREARD, cavalier au 6ème Régiment de Chasseurs à Cheval

Au hasard d'une recherche dans les cimetières d'Épannes, du Bourdet, d'Amuré, de Vallans, une photo ou une plaque sur une vieille tombe qui s'effrite avec le temps, abandonnée depuis longtemps. Belle occasion de rendre hommage à tous ces soldats de la Grande Guerre.



Georges, Octave est né le 30 janvier 1898 au Bourdet (Deux-Sèvres). Il est le fils de Victor et Octavie née MANTEAU. Son père exerce le métier de maréchal-ferrant.

Le 17 juin 1917, il s'engage à Niort au 6ème Régiment de Chasseurs à Cheval, qui vient de se replier à Niort, son dépôt d'origine (Lille) est occupé par les troupes allemandes.

Il sera classé matricule 523 de la classe 1916 du centre de Parthenay.









Affecté au 2ème escadron, il rejoint vraisemblablement son escadron qui se bat dans la Marne vers Reims à Courcy, en octobre 15.





Les escadrons de Chasseurs à Cheval (cavalerie légère) ont un rôle de renseignement, d'éclairage de l'Armée. Ils pourront être affectés au service routier. Très rapidement, un certain nombre d'escadrons vont être démontés et les cavaliers combattront aux tranchées comme l'infanterie.















Pendant la bataille de Verdun, le 6ème RCC est rattaché au 1er CA qui combat dans la IIème Armée. Il sera chargé du service routier qui permet d'acheminer hommes, matériels, rations alimentaires, fourrages,... vers le champ de bataille. Il oeuvrera le long de la Voie sacrée.













En octobre, le régiment est envoyé en Champagne dans le secteur Mesnils-les Hurlus/Minaucourt, 

Le 1er CA en octobre 1916


vers la ferme Beauséjour, en face de Massiges, où il est mis à la disposition du 1er CA de la IVème Armée.

La ferme Beauséjour au nord-ouest de Mesnl-les-Hurlus

C'es là que le 4 décembre, Georges est blessé alors qu'il est de service aux tranchées. (plaie pénétrante à l'épaule et au bras gauches, plaies superficielles au cuir chevelu). Pris en charge par l'ambulance de la division (6/1 ou 8/1), il est évacué par le SSA138 vers Mont Frenet  puis vraisemblablement vers l'HOE de Châlons-sur-Marne avant d'être envoyé à l'arrière. 





Cette blessure lui vaut une citation à l'ordre du régiment en date du 16 décembre 1916:
"Malgré des blessures multiples, a donné un bel exemple de devoir et de courage en assurant son service de guetteur dans un poste dangereux violemment bombardé"
Citation accompagnée de la Croix de guerre.





Il ne rejoindra pas son régiment à l'issue de sa convalescence et de sa permission. Le 15 août 1917, il est affecté au dépôt de Dole (Jura) du 107ème Régiment d'Artillerie Lourde.

Les Régiments d'Artillerie Lourde n'existent pas en tant que tels, ce sont les groupes voire les batteries qui sont mises à disposition d'une unité combattante en fonction des besoins

C'est au cours d'une permission chez ses parents, que Georges meurt d'une grippe infectieuse le 18 octobre 1918.

Il est inhumé au Bourdet et son nom est inscrit sur le Monument aux morts.

Plaque sur la tombe de Georges




Sources bibliographiques et iconographiques

Archives départementales des Deux-Sèvres
SGA   Mémoire des hommes
    - JMO du 6ème RCC  26N 888/8-9
    - AFGG
BNF  Gallica
   - Historique du 6ème RCC  Berger-Levrault  Nancy, ...
   - Historique du 107ème RAL   Chapelot  Paris
www.chtimiste
Forum, pages 14-18