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André TURCAT, soldat au 68ème RI

Au hasard d'une recherche dans les cimetières d'Épannes, du Bourdet, d'Amuré, de Vallans, une photo ou une plaque sur une vieille tombe qui s'effrite avec le temps, abandonnée depuis longtemps. Belle occasion de rendre hommage à tous ces soldats de la Grande Guerre.



André est né le 6 novembre 1894 à Lezay ( Deux-Sèvres). Il est le fils de François et Émilie née BRANGER. Son père exerce le métier de scieur de long.

Matricule 91 de la classe 1914 du centre de de Parthenay, André est mobilisé le 8 septembre 14 au 68ème RI.

Le 68ème est sur 2 casernes: 1 bataillon au Blanc (caserne Chanzy) et 2 bataillons à Issoudun avec  l'État major du régiment (Indre)


les 2 casernes du 68ème (à gauche Le Blanc)
 Après son instruction, c'est au début de l'année 15 qu'il part pour le front.

Le 68ème et le 90ème de Châteauroux forme la 33ème Brigade de la 17ème DI  du 9ème Corps d'Armée.

Quand André rejoint son unité en janvier 15, la division, qui vient d'être engagée dans la bataille des Flandres, est à Frézenberg dans le secteur de Zonnebeke.


Les axes d'attaque de la 17ème DI en Flandre

Situation du 68ème RI début 1915


Le 5 avril le régiment est relevé et vient se positionner le 19 avril à Étrun, puis prend le front vers Roclincourt (Pas-de-Calais).




Début mai, la Division est mise à la disposition de la Xème Armée.
Le 68ème est positionné au sud  de Mazingarde.


Le 9 mai, les 2ème et 3ème bataillons occupent le puits n°7 de Béthune. Ils doivent soutenir l'attaque du 114ème en direction de Loos-en-Gohelle.

Devant la résistance allemande et la contre-attaque qui suit, le 114 ème cède et les 2 bataillons de soutien subissent de plein fouet l'assaut allemand.

Au cours de cette opération, les 2 bataillons perdent 34 tués et 74 blessés. 31 soldats sont portés disparus, André est parmi eux.



Loos pendant les combat


Les corons de la fosse n°7 après les combats



André sera reconnu Mort Pour la France par jugement du tribunal de Niort en date du 16 juillet 1920.



André est inscrit avec son frère René sur le Monument aux morts de Frontenay-Rohan-Rohan.


Sources bibliographiques et iconographiques

- Archives départementales des Deux-Sèvres
- SGA, Mémoire des hommes
       JMO du 68ème RI    26N  657bis/24
       JMO de la 17ème DI  26N  298/1
       AFGG
- BDIC Fonds Valois