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Etienne BACH, lieutenant aux 22ème RI, 25ème BCA, à la Mission militaire française auprès de l'Armée belge.

Etienne, Pierre est né le 12 septembre 1892 à Lunéville (Meurthe et Moselle).

Fils de Jacques et de Victorine, Thérèse CUENOT. Jacques est pasteur à Lunéville avant de prendre un poste de pasteur à Lyon.

C'est à Lyon, qu'Etienne commence des études théologiques, qui seront interrompues par son service militaire.

Matricule 460 de la classe 1912 du centre de recrutement Lyon Central, il part le 9 juillet 1912 au 97ème RIA de Chambéry.

 

1914

Au moment de la déclaration de la guerre, le 97ème Régiment d'Infanterie Alpine fait partie de la 44ème DI.

Le 4 octobre, il passe au 22ème RI dont le dépôt est Bourgoin (Isère) avec le grade d'adjudant.

Le 22ème RI appartient à la 28ème DI du 14ème CA.

Le 28 octobre, il est promu s/lieutenant à TT et est affecté à la 8ème compagnie du 2ème bataillon.

 

1915

Blessé le 26 février à Faucaucourt-en-Santerre (Somme), il est évacué pour déchirure du rein gauche par effort.

 

Cité à l'ordre de l'Armée du 1er mars 1915 (JO du 2 avril 1915), il reçoit la Croix de Guerre avec palme :

A conduit avec une extrême vigueur et un grand courage une attaque contre un poste d'écoute ennemi. A fait tous ses efforts pour ramener dans nos lignes le corps d'un soldat tué près de lui dans les fils de fer ennemis.

C'est pendant sa convalescence, qu'il épouse Isabelle MORIN-PONS le 24 juillet 1915 à Charbonnières-les Bains (Rhône).

 

1916

Le 25 janvier, il arrive au 25ème BCP et est affecté à la 2ème compagnie.

Le 25ème BCP  appartient à la 253ème BI de la 127ème DI.

 

Blessé le 28 février à Navarin (Marne),  il est évacué le 1er mars pour commotion médullaire et épanchement hémorragique du cul de sac de la dure mère comprenant les nerfs de la queue de cheval.

C'est pendant son séjour à l'hôpital qu'il apprendra la naissance de ses filles jumelles France et Françoise le 2 mars , mais également la mort de son épouse Isabelle le 7 avril  à Lyon.

Le 16 novembre, il est affecté au GQG (Chantilly, puis Beauvais, Compiègne et Provins) et dès le 10 février 1917 à la Mission Militaire Française auprès de l'Armée Belge.

L'armée belge restera toute la guerre le long d'une ligne partant de Nieuport, passant par Dixmude et s'achevant vers Frise, derrière les zones inondées de la Flandre, le roi Albert Ier ne croyant pas aux grandes offensives menées par les armées franco-britanniques.

 

L'Armée belge sera sous son commandement unique jusqu'en septembre où il acceptera le commandement des armées alliées par le Gal FOCH. Le QG du roi est à La Panne.

Une mission Militaire Française auprès de l'Armée belge sera créée en octobre 1914 sous le commandement du Colonel BRECARD. Son QG sera d'abord Nieuport puis Furnes et en 1918 Houthem.

Elle est chargée de faire les comptes rendus des opérations sur le front belge au GQG.

 


Le front belge  (L'armée belge est derrière les zones inondées).

 

1917

Le 22 février 17, il est promu s/lieutenant à TD et  passera lieutenant le 14 mai de la même année.

Blessé le 17 juillet 1917, devant Dixmude par éclat d'obus à la partie supérieure du bras gauche, il est soigné à l'hôpital de La Panne.

Il est cité à l'ordre de la Mission Militaire Française auprès de l'Armée belge en date du 26 juillet 1917, et ajoute une deuxième palme à sa Croix de Guerre :

Jeune officier déjà deux fois blessé, détaché à la Mission Militaire Française du secteur belge a assuré sa mission sous un bombardement de 150 et l'a continué avec simplicité et crânerie après avoir été blessé légèrement à l'épaule d'un éclat d’obus.

 


Etienne BACH et son épouse Jeanne

C'est à l'hôpital de La Panne qu'il rencontre une jeune infirmière belge, Jeanne CORNELLIE, qu'il épousera le 6 mars 1919 à Bruxelles.

L'hôpital de La Panne est un hôpital militaire belge qui a été mis en place par la reine Elisabeth de Belgique dans le Grand Hôtel de l'Océan. C'est un civil, le Dr DEPAGE, qui le dirige. Très rapidement, on lui adjoindra une ambulance dans des locaux construits sur la plage.

 

 
La Légion d'honneur  lui est conféré
pour prendre rang le16 juin 1920

 
Il est également fait Chevalier dans l'ordre
de la Couronne (belge) avec palme.

Du 16 juin 1920 au 7 novembre 1921, il est au 24ème RI.

Le 13 novembre 1921, il est affecté au 14ème BCA qui fait partie des troupes d'occupation des Territoires Rhénans. Il y restera jusqu'au 22 février 1922.

Le  1er janvier 1923, il fait partie des troupes françaises et belges qui occupent la Ruhr.

Il se fera remarquer pour le traitement humain des incidents avec la population de Gelsenkirchen, Datteln et Recklinghausen.( Il fera distribuer des vivres à la population qui est au bord de la famine et aidera ainsi à calmer les esprits qui étaient très remontés suite à l'occupation de la Ruhr)

 


La Ruhr occupée par les troupes françaises et belges

Il reviendra en Rhénanie du 15 décembre 1923 au 17 avril 1924.

Etienne est promu capitaine le 23 décembre 1924.

Après 3 ans sans solde, pendant lesquelles il termine ses études de théologie, il est rayé des cadres de l'Armée 10 février 1928.

Le 22 août  1939, il est rappelé à l'activité et est affecté à la Compagnie Hors rang de la 189ème BAF. Le 23 décembre, il est capitaine adjudant major (adjoint du commandant du corps) et est affecté  à la 61ème demi-brigade Alpine de Forteresse.

Le 189ème Bataillon Alpin de Forteresse est chargé du secteur Défensif  Rhône de la ligne MAGINOT.

La 61ème DBAF est affectée au secteur défensif des Alpes-Maritimes.

Démobilisé, il est accepté sur un poste de pasteur à Annemasse.

Avec sa femme Jeanne, il organise une filière d'évasion d'enfants juifs vers la Suisse.

Pressé par la Gestapo, Etienne rejoint le maquis FFI. Sa femme Jeanne continue à animer la filière et c'est de justesse qu'elle évitera de partir en camp de concentration.

Jeanne meurt en 1949.

Le 1er juin 1945, réintégré dans l'Armée,  il est promu lieutenant-colonel. Il sera admis à l'honorariat de son grade en 1951.

Le 2 août 1950, il épouse Eugénie RASSER.

Le pasteur-soldat Etienne BACH (il se définissait ainsi) meurt à Margilley (Haute Saône) le 27 février 1986. Il repose dans le cimetière de Gray (Haute Saône).

 


Sources bibliographiques et iconographiques

Archives départementales de la Meurthe-et-Moselle

Archives départementales du Rhône

Archives municipales de Lyon

SGA  Mémoire des Hommes

  • JMO du 97ème RIA  26N 672/10-11

  • JMO du 22ème RI   26N  595/1

  • JMO du 25ème BCP  26N  825/7

  • JMO de la Mission Militaire Française auprès de l'Armée belge   26N   9/ 1à12

Forum, pages 14-18

Forum passion militaire    Le soldat belge 1914-1918

www.be 14-18 / histoire_hopitaux

Forum Histoire passion :  Occupation de la Ruhr et de la Rhénanie

Généanet :  Les pasteurs des diverses églises de la Fédération Protestante de France

Histoire de la ligne Maginot   Jean-Pascal Soudagne    Ouest France 2016