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Augustin, Emile CHAUVEAU, soldat au 85ème, 175ème puis 118ème RI

Merci à Michèle et à Patrick , ses petits enfants de m'avoir autorisé à publier le parcours militaire d'Augustin CHAUVEAU.



Augustin est né le 2 mars 1882 au domicile de ses parents aux Chestiers de Jars (Cher). Il est déclaré à la mairie de Jars.
Son père, Pierre, Isidore est laboureur. Sa mère Amélie, Joséphine GODON est ménagère.

Classe 1902, il est recruté par le centre de Cosne sur Loire      matricule 1682.

Jars est dans le canton de Vailly-sur-Sauldre. Les cantons d’Argent-sur-Sauldre, d’Aubigny-sur-Nère, de La Chapelle-d’Angillon, d’Henrichemont, de Léré, de Sancergues, de Sancerre et de Vailly-sur-Sauldre dépendaient de la subdivision de Cosne-sur-Loire.

Il est ajourné pour faiblesse.

Un jeune homme, sans aucune maladie, peut être ajourné pour faiblesse. La faiblesse est la principale des raisons d'ajournement, sinon la seule. Un conscrit est jugé trop faible lorsque l'indice est, en moyenne, supérieur à 30. On ajourne souvent à 27. L'indice est le rapport entre la taille, le poids et le périmètre thoracique du conscrit.


Le 27 janvier 1910, il épouse Louise BARON  à Sens-Beaujeu (Cher)

La commission de réforme de Cosne-sur-Loire le déclare apte le 26 octobre 1914. Il est affecté au 85ème RI qu’il rejoint  le 15 novembre.
Le dépôt est Cosne/Loire.


Le 4 mars 1915, il part au front, son régiment est  dans la région de Saint Mihiel. Il est affecté à la 8ème compagnie du 2ème bataillon.

Le 85ème RI appartient à la 16ème division.

Chargée de la zone le bois d’Ailly - Tête à vache – Apremont (Meuse), la division attaque les positions allemandes à partir du 2 mars.


C’est au cours de cette attaque, qu’Augustin est blessé. Le 2ème bataillon était positionné à la Tête à vache.

 Il est évacué vers l’hôpital de Montpellier. Il y est soigné jusqu’au 19 juin. Après une permission, il revient au dépôt de Cosne. Il y restera jusqu’au 25 janvier 1915, date à laquelle il est affecté au 175ème RI.

Le dépôt du 175ème est Marseille. Augustin y restera jusqu’au 26 janvier 1916, date à laquelle, il s’embarque pour l’Armée d’Orient.
 Le 175ème est à Salonique où il participe à la défense du camp retranché.

Le camp français à Salonique


Créée en 1915, le 175ème appartient à la 156ème Di qui part rejoindre le front d'Orient à Salonique.

Quand Augustin débarque, il rejoint sa compagnie qui se bat dans la région du lac Dojran.
Jusqu’au 31 août, il est au sud du lac d’Ostrovo.

Le 12 septembre, le régiment participe à l’offensive qui tente de dégager Monastir. Le 17, Florina est occupé. Le régiment se positionne vers Arménohor.

Augustin est blessé par balle au bras droit et séton au côté gauche, le 24 septembre. Il est évacué et soigné à l’hôpital de Salonique. Il rejoint sa compagnie le 15 novembre.

Tout au long de l’année 1917, les combats tentent de dégager Monastir. Du 25 juillet au 7 janvier 1918, le régiment est retiré du front et prend position dans la région Négovani.

Les lieux des combats d'Augustin en Orient


Augustin est rapatrié pour paludisme et splénomégalie (gonflement anormal de la rate) et débarque à Toulon le 23 février 1918.

La Commission de réforme de Marseille le déclare inapte à l’Armée d’Orient mais  le maintient  en service armé. 

Il est affecté au dépôt du 141ème RI (Marseille) avant de rejoindre le front avec le 118ème RI  le 9 avril 1918 (3ème compagnie du 1er bataillon).

Le 118ème RI fait partie de la 22ème DI depuis le mois de janvier1918. (Gal CAPDEPOND jusqu'en août puis Gal SPIRE)

Le 26 mai, il est évacué pour maladie à l’hôpital d’évacuation n°32, puis à l’hôpital complémentaire de Roanne (Loire), à l’hôpital auxiliaire n°11 de Thiers et enfin à l’hôpital n°1 d’Aurillac qu’il quitte le 19 juillet. A l’issue de sa convalescence, il rejoint sa compagnie le 17 août.

Le 23, il passe à la 10ème compagnie du 4ème bataillon.



Le régiment est dans la région de Somme-Py (Marne) où il participe à l’offensive contre la ligne Hindenburg. Le 2 octobre, le 118ème attaque à partir des tranchées de Manre mais est bloqué par de violents tirs de mitrailleuses dans le ravin de l’Arnes.



Le 10 octobre, Augustin est blessé pour la 3ème fois par un éclat d’obus dans le dos.

Evacué sur l’HOE de Vitry qu’il quitte le 10 octobre, commence alors une longue  série d’hospitalisations :
-             Hôpital complémentaire n° 19 d’Epinal jusqu’au 11 novembre
-             Hôpital auxiliaire n°102 de Besançon jusqu’au 28 novembre
-             Hôpital complémentaire n° 12 de Besançon jusqu’au 17 décembre.

       Date à laquelle il part en convalescence et est en permission jusqu’à son retour au dépôt du 118ème à Quimper, le 24 janvier 1919.

  Il est cité à l’ordre du 118ème RI le 9 janvier 1919
« Bon soldat, a été blessé 2 fois en faisant courageusement son devoir »
Cette citation est accompagnée de la Croix de guerre avec étoile de bronze
Il est démobilisé le 11 mars 1919 par le centre démobilisateur du 85ème RI de Cosne/Loire.

Il reçoit en 1920 la médaille commémorative française de la Grande Guerre, puis la médaille commémorative interalliée  dite de la Victoire, en 1932.

Par décret du 8 décembre 1933 paru au JO du 17 décembre 1933, la médaille militaire lui est conférée.


                                      Croix de Guerre      Commémoration           De la Victoite       Médaille Militaire                                            

Il meurt le 12 mars 1967 au Noyer (Cher)



Ressources bibliographiques
-        Archives départementales du Cher
-        Archives départementales de la Nièvre
-        JMO du 85ème RI  26N  666/9
-        Historique de la 156ème DI
-         JMO du 118ème RI  26N 682/15

-        Forum 14-18