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Louis DELOUME, caporal au 80ème RI



Françoise BOUCHAUD m’a gentiment confié  les lettres que Louis DELOUME a écrites à sa famille pendant ses 5 mois de guerre. Elles ont fait l’objet d’une publication en 1916. Elles constituent une mémoire  qui est précieusement conservée par sa famille. Qu’elle en soit chaleureusement remerciée.




Louis, Marie, Firmin, Bruno est né le 9 juillet 1893 à Toulouse. Il est le fils de Firmin, Marie, Bruno DELOUME et Antoinette, Marie-Caroline née DELOUME.

 (Ils sont cousins de 2ème degré)


Faire part de la naissance de Louis

Louis appartient à une famille toulousaine  dont de nombreux membres ont fait carrière dans le barreau de Toulouse.
Son père est avoué auprès de la Cour d’Appel, son grand-père maternel, Antoine DELOUME, est doyen de la Faculté de Droit.

Après son baccalauréat (il a suivi ses études au Lycée Catholique du Caousou), il s’inscrit à la Faculté de droit.
Sursitaire en 1913, il obtient sa licence en 1914 et est avocat stagiaire à la déclaration de la guerre.

Matricule 1573 classe 1913 du centre de Toulouse, il est appelé le 10 août et rejoint le 80ème RI de Narbonne, caserne Montmorency.

La caserne Montmorency à Narbonne


Pendant son instruction, il réagira très fortement à la vaccination anti typhoïdique et ne sera envoyé au front que le 2 avril 1915.

Il est caporal depuis le 13 décembre 1914.

Le 80ème RI (aux ordres du Lieutenant Colonel André EMERY) appartient à la 63ème Brigade d’Infanterie de  la 32ème Division d’Infanterie. Depuis le mois de février , la 63ème DI est rattaché au 16ème Corps d’Armée (Général de Landry de Castelnau).

Louis rejoint son régiment 5 avril. Il est affecté à la 1ère compagnie du 1er bataillon.

Le 80ème est engagé dans la 1ère bataille de Champagne à Perthes-lès-Hurlus (Marne).


Louis sur le front de Champagne



Il y restera jusqu’à fin août date à laquelle, le régiment est envoyé 
au repos et en manœuvre à Dommartin-sur-Yèvre.









Le 23 septembre, est  déclenchée la 2ème bataille de Champagne.
Le 80ème est rattaché au 1er Corps d’Armée Colonial  et dépend de la IIème Armée (Général NIVELLE)

Positionné à Massiges, il a pour mission d’enlever  l’ouvrage de la Défaite solidement défendu par des mitrailleuses allemandes.




Le 30 septembre, le 1er bataillon est au Sud du Bois du Marteau vers le boyau d’Ukermark et il est arrêté à la pointe extrême du bois. Le lieutenant JULES qui commande la 1ère compagnie ne peut aller plus loin. La majorité de ses hommes est hors-de-combat.
Le soir, Louis est porté disparu.




Le 1er bataillon (15 officiers et 680 sous officiers et hommes) perdra au cours de ces combats 11 officiers et 451 hommes et sous officiers.

Ce n’est que le 16 janvier 1916 que la famille de Louis aura confirmation de son décès après un enquête auprès de la Croix Rouge, la plupart des survivants du 1er bataillon ont été faits prisonniers et sont en camp de prisonniers en Allemagne.
C’est par un jugement rendu le 29 janvier 1921 par le tribunal de Toulouse que Louis sera déclaré Mort Pour La France.






A titre posthume, Louis a reçu la Croix de Guerre étoile de bronze, qui accompagnait la citation n°141 à l’ordre du régiment :
« Le 23 juillet 1915, après un travail de deux heures sous le feu, a sauvé deux hommes ensevelis par l’explosion d’une mine allemande et le 30 septembre a été tué en organisant une tranchée conquise »




Louis est inscrit sur le livre d’or de la Ville de Toulouse mais son nom n’est gravé sur aucun monument aux morts (dans l’état actuel de mes recherches)



Sources bibliographiques et iconographiques
Archives municipales de Toulouse
Archives départementales de la Haute Garonne
JMO du 80ème RI   26N   664/4-5
JMO de la 32ème BI    26N 322/3
Lettres de Louis DELOUME   Editions GAUSSE  Toulouse  1916

Les photos de Louis  sont la propriété exclusive de Françoise BOUCHAUD et sa famille.