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Pierre, Marie, Louis PEY,capitaine au 352ème, 150ème et 151ème RI

Je remercie Louis PEY, le fils de Marie, Pierre, Louis qui m’a si gentiment ouvert ses archives et m’a autorisé à publier le parcours de son père pendant la Grande Guerre





Louis est né le 17 juin 1886 à Lyon (3ème )  Il est le fils de Pierre, Jean, Baptiste PEY et Augustine, Fanny POYARD.

Après l’Ecole Primaire Supérieure rue Chaponnay (Lyon 3ème), il poursuit ses études à l’Ecole Centrale de Lyon d’où il sortira ingénieur.


Matricule 2315 du centre de recrutement Lyon Central, classe 1906, il remplit ses obligations militaires au 75ème RI de Romans, à partir du 7 octobre 1907. Le 1er octobre 1908, il suit le peloton des Elèves Officiers de Réserve.

La caserne Bon du 75ème à Romans



Le 7 juin 1910, il épouse Marie-Léonie, Rosa BAILLARD à Lyon 6ème. Ils auront 8 enfants.















Il est promu s/lieutenant de réserve au 22ème RI de Bourgoin le 1er avril 1909, puis lieutenant de réserve le 22 novembre 1913.









Le 25 mars 1914, il est affecté au 152ème RI  dont le dépôt est Gérardmer.


1914

Le 4 août, est créé le 352ème RI (régiment de réserve du 152ème).
Louis est lieutenant au titre de la réserve  dans la 17ème compagnie, 5ème Bataillon, de ce nouveau régiment. Le dépôt est Humes, près de Langres (Haute Marne)


Le régiment part début août en Alsace où il participe aux combats devant  Mulhouse, vers Lutterbach.
 Une lettre de Louis du vendredi 21 août 1914 (à ses parents) figure dans les archives où il raconte cette phase Alsace avec la prise de Mulhouse. Il s’étonne de l’accueil peu chaleureux des habitants et signale de nombreux espions allemands.


Fin août, il est transporté dans l’Aisne pour tenter de bloquer l’avancée allemande. Il est à Proyard (Somme).


Les restes de la Ferme de Nogeon
Le régiment est engagé dans la bataille de la Marne (il participe à la bataille sur l’Ourcq), le 5ème bataillon combat en Seine-et-Marne près de Drouy la Ramée, au nord de Meaux. (ferme de Nogeon-La Râperie).













De septembre à décembre, le régiment (qui vient d’être intégré dans la nouvelle brigade mixte) tente de bloquer l’attaque allemande sur l’Aisne à Bucy-le-Long et Vénizel près de Soissons

 









Le 15 novembre 1914, Louis est cité à l’ordre de la brigade mixte  (n°26)
«A fait preuve du plus grand sang-froid en continuant à observer le tir de notre artillerie malgré une violente fusillade et à fournir d’utiles indications »

Il est décoré de la Croix de Guerre

La brigade mixte aux ordres du Gal Klein comprend :
          - le groupement Du L-Cl Béraud-Raynaud : 352ème RI +45et 55ème BCP
          - le groupement du L-Cl  Franchey d’Espérey : 47ème, 63ème, 64ème et 67ème BCP
          - 2 bataillons marocains Cl Poeymireau
          - 3ème et 4ème groupe du 5ème RAC
          - la compagnie 3/7 du Génie 


1915

Le 352ème est dans l’Aisne. Il occupe les secteurs de Vic/Aisne, Sacy, Vingré, Fontenoy.



Le 7 mars 1915, Louis est promu capitaine  TTR et prend le commandement de la 17ème Compagnie du 5ème Bataillon.

Le 16 avril 1915, Louis est blessé dans la tranchée de Chevillecourt  (Oise): plaie pouce et  joue  gauche. Il ne sera pas évacué (Il sera soigné à Hautebraye par le Médecin Aide Major de 2ème classe Albert GOYET, du 5ème bataillon)

En août, le régiment est à Attichy dans l’Oise

en août 15 avec le médecin POYET et le s/lt PLASSAT

1916

Le 5 janvier, Louis est capitaine TDR, il reste commandant de  la 17ème compagnie

Le 9 mai, le régiment quitte le secteur de l’Aisne et vient se positionner vers Haillevillers (Somme)


position du régiment en juin
Le 352ème (121ème DI) participe à l’offensive dans la Somme. Il est dans le secteur de Lihons (Bois Madame)













position du régiment en juillet 16




Le régiment occupe le secteur de Berny-en-Santerre.

En juillet-août avec son bataillon, Louis enlève sans coup férir la Tranchée du Chancelier. Ce qui lui vaudra le 9 août  la citation  suivante n°209 de la Division (121ème DI)


« a dirigé avec beaucoup d’allant, de sang- froid et de méthode 2 compagnies qui ont pris part à l’attaque d’une tranchée ennemie et contribué par l’ascendant d’une bravoure aux bons résultats obtenus. »

  





Mi-août, il a un accident de cheval. Il est soigné à l’ambulance de Villers-Bretonneux (Somme)

En novembre et décembre, le régiment est à Mareuil-la-Motte quartier Porte Rouge au sud de Lassigny (Oise)

Il est nommé Capitaine Adjudant Major au 6ème bataillon

Capitaine faisant fonction d'adjudant major, c'est l'adjoint du commandant du bataillon. Il le remplace quand celui-ci est en permission. C'est aussi un futur commandant. On trouve également capitaine adjoint major.


1917

Début 17, le régiment participe à l’offensive sur  le canal de Saint Quentin.

Il est à Roye sur Matz

Le 1er mai 1917, le 352ème RI est dissous. Louis passe à l’EM du 1er Bataillon  du 150ème RI comme capitaine adjudant major.



En mai-juin, le 150ème participe (avec la 32ème CA) à la bataille du Chemin des Dames  dans le secteur de Berry-au-Bac. Où il a comme objectif la prise du mont Sapigneul.




En août, le 150ème part à Verdun et participe à la reprise des secteurs perdus en 16. Il combat à Louvemont dans le bois des Fosses. 











Position du 150ème pendant la bataille de Verdun en août 17


1918




Le régiment tient la forêt de Facq en Lorraine près de Port/Seille.

Le 2 avril, Louis est cité à l’ordre de la Division (40ème DI)n°143.
« Commandant de compagnie qui a su donner à son unité une grande cohésion et beaucoup d’allant. A tenu à conduire lui-même un coup de main projeté sur un petit poste allemand très fortement organisé et a exécuté en personne pendant plusieurs nuits consécutives les reconnaissances préparatoires donnant ainsi ….(illisible)

Le 25 avril 1918, Louis passe au 151ème RI (ordre du Gal commandant la 8ème Armée) où il prend le commandement du  3ème Bataillon.
Le 151ème participe à la bataille du Matz qui bloque l’offensive allemande de février, mars 18. Secteur de Ressons sur Matz






Le 10 juin 1918, Louis est blessé : plaie par balle en séton avant bras gauche et main gauche. Il est évacué sur l’Hôpital Auxiliaire n°2 du Havre (rue Jeanne d’Arc), après avoir été à l’Hôpital Complémentaire n°10 (Hôtel Frescati). Il y sera soigné par sa sœur Jeanne qui est religieuse (Saint Vincent de Paul-infirmière dans cet hôpital.

Le 25 juillet 1918, Louis est fait chevalier de la Légion d’Honneur avec comme citation :
« Excellent officier d’un courage remarquable et d’un absolu dévouement. A dirigé d’une façon parfaite et dans des circonstances particulièrement difficiles son unité. Blessé au cours des combats, a tenu à rester à son poste , ne s’est laissé évacué qu’atteint d’une deuxième blessure après avoir assuré la transmission de commandement. Une blessure antérieure – 4 citations)

Le 17 septembre , il reprend le commandement du 3ème bataillon.

Le 7 octobre 1918, il est promu Chef de Bataillon TTR.

Le 12 octobre 1918, il quitte le front  et est nommé directeur de l’Ecole des armes automatiques  à Blainville, pour la 3ème Armée.

Le 21 octobre 1918, il est cité à l’ordre de la Xème Armée (n°235)
« Officier très brave ne ménageant pas sa peine et toujours prêt à partir pour des missions périlleuses. Les 12 et 14 octobre 16, s’est offert pour aller lui-même jalonner les tranchées à ouvrir en premières lignes sous un violent bombardement et exposer à des feux de mitrailleuses. »

Le 10 novembre 1918, il revient dans son unité  et prépare l’attaque sur la Seille (vers Château-Salins en Moselle)) mais elle n’aura pas lieu car l’Armistice est signé le 11.

Avec le 151ème, il occupera la Sarre où il sera commandant d’armes à Heuswiller (3ème Bataillon).

Il est démobilisé le 23 janvier 1919 par le 151èmeRI.

Ses états de service  le feront  remarquer de ses supérieurs qui souhaitent qu’il reste dans l’Armée, lui promettant un bel avenir. Mais il préfère revenir à la vie civile.

Le 27 décembre 1927, il est promu Chef de Bataillon TDR.

Le 27 décembre 1935, il est promu officier  de la Légion d’Honneur.

Le 10 juillet 1939, il est promu Lieutenant-Colonel TTR.








Sources bibliographiques et iconographiques

Archives départementales du Rhône
Archives municipales de Lyon
JMO du 352ème RI 26N 759/ 006
JMO du 150ème RI 26N 697 /003
JMO du 151ème  RI  697/11-12
Historique du 352ème RI  Berger-Levrault Nancy-Paris
Historique du 150ème RI   Frémont
Monographie de Louis PEY son septième enfant et dernier fils  

Sources photographiques

Propriété exclusive de Louis PEY et de sa famille