Accéder au contenu principal

Marius, Antoine MOYNE-BRESSAND, soldat au 140ème RI et 261ème RI

Marius, Antoine  naît le 6 février 1894 à Courtenay (Isère). Son père Pierre, Joseph est facteur et sa mère Françoise, Alexandrine née GONNET est couturière. 

Quand Marius part pour l'armée, il est charcutier.

1914

Matricule 1084 du centre de recrutement de Bourgoin, il est appelé sous les drapeaux le 15 décembre 1914 au 99ème RI de Lyon (caserne du fort Lamothe, aujourd'hui caserne ).


La caserne du Fort Lamothe

1915

A l’issue de son instruction, il est versé au 140ème RI qu’il rejoint à Lihons le 23 avril 1915.  Il appartient à la 8ème compagnie du 2ème bataillon.

 

Le 27 mai 1915, il est en Artois où il participe à la bataille d’Hébuterne.

En juillet, il combat en Champagne dans le secteur de Perthes-les-Hurlus.

 


Attaque en Champagne

 

1916

Le 140ème est engagé dans la défense de Verdun le 9 mars 1916 dans le bois de la Caillette, près du fort de Vaux.

Mis au repos fin avril, il revient à Verdun dans le secteur d’Eix

Le 7 mai,alors qu'il est  au carrefour Tillat vers Eix, Marius est blessé par éclat d’obus (plaies à la cuisse et au mollet gauche, petite plaie au bras droit)


Le carrefour du Tillat – source : Géoportail

Evacué le 9 à Revigny-sur-Ornain (Meuse), il passe sa convalescence à l’hôpital n° 1 d’Orléans puis à l’hôpital civil et militaire de Bourgoin jusqu’au 27 septembre.

Il rejoint le 261ème RI le 28 septembre 1916  6ème Bataillon, 23ème compagnie.

Le 261ème RI appartient à la 64ème DI.

Le 261ème est à Verdun, mais sur la rive gauche de la Meuse dans le secteur Mort-Homme puis cote 304 en décembre.


Attaque sur Mort-Homme

 

1917

Jusqu’au 30 octobre 17, le 261ème est en Argonne, dans la région de Vauquois, d’Avocourt.

Il est cité à l’ordre du régiment du 31 août 1917 :

Moyne-Bressand, soldat de la 23ème compagnie s’est porté volontaire pour un coup de main le 14 août 1917, l’a exécuté avec un entrain endiablé et un sang-froid admirable malgré un violent combat, un barrage de grenades et une défense acharnée de l’ennemi et a combattu avec une énergie extraordinaire… (Illisible)

Il reçoit la Croix de guerre avec une étoile de bronze.

 

Le 30 octobre 1917, le 140ème part renforcer le front italien. Il combat notamment au Monte Toba.

Le régiment est ramené en France  le 26 mars 1918 et stationne dans le bois Sénécat sur l’Avre (Somme)

 

 

1918

En mai 1918, occupe le secteur de Port sur Sille ( Vers Pont-à-Mousson,  Meurthe et Moselle).

En août, le régiment stationne à Chavigny au sud de Nancy.

Le 11 août, il est positionné à Vic sur Aisne (dans l'Oise  au sud de Soissons), puis à Epagny. Il participe à l’offensive qui va mener les  troupes françaises,  début septembre, sur les bords du canal de l’Oise à l’Aisne.

Il est cité à l’ordre de la brigade du 17 septembre 1918 :

"Moyne-Bressand, soldat de la 23ème compagnie du 261ème RI. Le 25 août 1918, l’adjudant de sa compagnie étant tombé grièvement blessé, le porte en lieu sûr malgré les mitrailleuses ennemies, est revenu ensuite prendre sa place au combat"

Une 2ème étoile de bronze est accrochée au ruban de la Croix de guerre.

Le 21 septembre, le régiment part pour Fransures dans la Somme.

Le 3 octobre, le régiment participe à l’attaque qui va le conduire au sud de Saint-Quentin à Neuville Saint Amand (Aisne).

 

Marius est blessé le 10 octobre 1918 par éclat d’obus à la jambe gauche. Evacué sur l’ambulance 15/59, il est transféré à l’hôpital de la caserne Royallieu près de Compiègne.

 

 

1919

Il est déplacé ensuite à l'Hôpital Temporaire de Vannes jusqu’au 16 janvier 1919.

Après 2 mois de convalescence, il rejoint le dépôt du 22ème RI (Bourgoin) qui le démobilisera le 9 septembre 1919.

Il rentre à Courtenay et, le 20 octobre, épouse à Optevoz (Isère) Victorine BENOÎT.

A partir de 1920, il tient une épicerie à Boussieu, hameau du bourg de Nivolas-Vermelle.

Il est décoré de la médaille militaire le 30 mars 1935 (JO du 24 avril 1935)

 


©  fonds Henri EUSTACHE

 

Il décède le 10 janvier 1964 à Bourgoin-Jallieu et repose dans le caveau familial du cimetière de Nivolas-Vermelle.

 


Sources bibliographiques et iconographiques

Archives départementales de l’Isère

SGA - Mémoire des hommes

  • JMO du 140èmeRI    26N 691/2-3
  • JMO  du 261ème RI     26N 731/2-3-4-5