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Jean-Marie MICHELON, soldat au 3ème Zouaves

Merci à Chantal et Michel PEIGNAUD des précisions qu'ils ont bien voulu m'apporter sur le parcours de leur grand-père maternel pendant la Grande Guerre et surtout qu'ils aient bien voulu que je le publie sur mon blog.


Jean-Marie naît le 11 mai 1896 à St Trivier sur Moignans (Ain). Il est le fils de Jean-Claude MICHELON et Jeannette DESGACHE, cultivateurs.


Une moisson à Saint Trivier vers 1912
vue de Saint-Trivier










Bien qu'âgé de 18 ans, il s'engage, pour la durée de la guerre, le 11 septembre 1914 à la mairie de Bourg-en-Bresse. Il sera  classé  matricule 1115 de la classe 1916 au Centre de recrutement de Bourg.

Il est versé au 54ème régiment d'artillerie (dépôt Lyon et Sathonay) qu'il quittera dès le 16 octobre, pour le 3ème Zouaves dont le dépôt est à Sathonay.


Il rejoint son régiment qui est au front vers Tracy-le-Val (Oise)
Il participe notamment à la bataille de Quennevières où il recevra sa première blessure le 2 juillet 1915 (blessure à l'épaule gauche)


Il ne retrouve son régiment que le 9 mars 1916. Celui-ci est à Verdun où vient de commencer l'offensive allemande.
      en mars: Louvemont, la côte de Poivre
      en avril, mai, juin: Le Bois Carré, l'ouvrage des Rieux
      en juillet: au sud de Fleury, le Petit Bois, L'abri des quatre cheminées


Fin juillet, le régiment part tenir les lignes à Pont-à-Mousson.
En novembre, le régiment revient à Verdun cote 344, ravin d'Anglemont

En avril 1917, le régiment tient  le secteur de Bétheny-le-Linguet (banlieue de Reims).

La bataille du Chemin des Dames est engagée, le 3ème Zouaves combat sur le canal de l'Aisne vers La Neuville au lieu-dit  Sapigneul.( village disparu vers Berry-au-Bac- Nord de Reims)
Jean-Marie y sera blessé une deuxième fois, le 3 avril (plaie dans le dos par éclat d'obus)



Il ne rejoint le 3ème Zouaves que le 26 octobre 1917 qui combat à Verdun dans le secteur de Bezoncourt-Vaux.

En août 1918, il participe notamment à la bataille de Noyon (Oise) qui stoppe l'offensive du printemps 18 et qui amorce le recul des armées allemandes qui ne cessera qu' à l'armistice du 11 novembre.
Jean-Marie est blessé une troisième fois le 28 octobre à Le Herie-La Vieville  dans l'Aisne, entre Guise et Laon. (balle dans la main droite)


Après un séjour dans les hôpitaux, il a une longue permission jusqu'au 20 septembre 1919 où il sera démobilisé.

 Jean-Marie a été cité 2 fois à l'ordre du régiment:
-le 31 décembre 1917
"Zouave dévoué et discipliné, a fait preuve dans toutes les affaires auxquelles le régiment a pris part d'un grand sang-froid et de courage en juillet 1915 et avril 1917"
-le 7 janvier 1919
"Mitrailleur courageux et dévoué, a fait preuve le 28 octobre 1918 de bravoure et d'énergie. Blessé en assurant le ravitaillement de sa pièce."

Jean-Marie a été décoré:
- de la Croix de guerre avec 2 étoiles
- de la Médaille militaire  17 juillet 1934  JO du 2 octobre 1934
- de la  Légion d'honneur  9 février 1968  JO du 15 février 1968
- de la Croix du Combattant volontaire 1er juin 1937 loi du 6 avril 1930
- de la Médaille de la Grande Guerre
- de la Médaille interalliée de la Victoire



Jean-Marie se marie le 15 septembre 1919 à Saint Triviers sur Moignans avec Louise DEGACHE.
Il auront 4 enfants:
- Jeanne, Claudia
- Marie-Louise
- Angèle, Marie (la maman de Michel et Chantal)
- Jean-Marie

Jean-Marie décède le 13 mars 1971 à Cogny (Rhône)

Sources bibliographiques et iconographiques
JMO du 3ème Zouaves  26N  838/12-13-14
JMO de la 37ème DI   26N  330/1-5   331/1-2 332/1
Historique du 3ème Zouaves   Etampes  Imprimerie Dormann   1921
La Grande Guerre  en 2vol chez Aristide Quillet éditeur.1922
Archives départementales de l'Ain