"On a fait ce qu'il y avait à faire"
Réponse d’Élie quand mon père lui demandait de raconter sa guerre.
Par parenthèse, c'est la même réponse que j'ai eu (et mes fils) quand j’interrogeais papa sur sa participation à la Résistance entre 1943 et 1944.
Les Saillant sont des taiseux.
Je n'ai que très peu de documents écrits par Élie (2 cartes postales écrites à son père, ce n'était pas non plus un "écrivain")
J'ai reconstitué son parcours grâce à son livret militaire, le registre des matricules et le JMO des régiments dans lesquels il a été affecté.
Il est mobilisé le 7 août 1914 au 106ème Régiment d'Infanterie Territoriale (RIT) dont le dépôt est La Valbonne (Ain) et Bourgoin (Isère)
Il est affecté à la 6ème compagnie du 2ème Bataillon.
Du 8 août au 10 novembre, le régiment stationne à Grenoble. et ses environs.
Du 10 novembre au 2 mai 1915, le 106ème RIT est affecté à la défense des forts de la région Est de Paris.
Au dos de la carte ci-jointe, datée du 25 mars 1915, il écrit: " Quant à moi, je vais assez bien quoique l'on ne nous laisse pas inactifs, nous sommes occupés à faire des tranchées qui ne servent à rien"
Escouade du 106ème
photo prise début 1915 à Paris,
Élie est le 1er à gauche**
Il est nommé caporal le 23 septembre 1914
Le 6 mai, le 2ème bataillon aux ordres du Commandant SEIDENBINDER quitte Ozoir-la-Ferrière
pour Dombasle en Argonne.
Mis à disposition de la 58ème Brigade
d'Infanterie, il tient le secteur Haucourt- Malancourt jusqu'au 30 août.
Le 1er septembre le 106ème est réorganisé et est cantonné dans à Esnes.
Élie est affecté à la Compagnie de mitrailleuses le 1er juillet 1915 avec le grade de sergent.
Jusqu'au 30 mars 1916, il participe à tous les combats qui ont lieu dans le secteur, dans le cadre de l'attaque allemande sur Verdun.
Le 20 mars, se situe l'attaque allemande sur le bois de Malancourt. Ce bois est tenu par le 111ème RI, le 258ème RI et le 106ème RIT.
Au vu du nombre de prisonniers faits du côté français (les allemands parlent de 2500 prisonniers au cours de la journée), l’État major estime que la brigade qui tenait le bois a manqué mordant. L’État major parle de connivence avec l'ennemi.
Le 111ème est dissous, le 258ème et le 106ème sont mis au repos.
Le 2 avril, le régiment part à Esquelbecq ( Nord) où il est mis à la disposition de la Région Fortifiée de Dunkerque.
Le 8 janvier 1917, les compagnies de mitrailleuses descendent sur Fismes où elles participent à la bataille du Chemin des Dames (positionnées à Dhuizel, Longueval, Oeuilly, elles servent contre les avions)
Le 10 juin, elles sont retirées du front et partent au repos jusqu'au 30 juillet.
Du 27 juin au 10 janvier 1918, le régiment participe à des opérations en Meurthe et Moselle au nord de l'axe Toul-Nancy, notamment à Saizerais (déc 1917)
Le 11 janvier le régiment est cantonné à Verdun. La CM1 est positionnée à la côte de Talou.
Elle subit un violent bombardement aux gaz le 3 février.
Élie sera atteint mais pas suffisamment pour être évacué.
Le 7 février, il passe au 25ème RI qui cantonne dans le secteur de Verdun (Fort de Souville, Bois des Caurrières)
Il est affecté à la 9ème compagnie du 3ème Bataillon.
Le 25ème participe en mai-juin à la 3ème bataille de l'Aisne, notamment à Tardenois.
Le 27 juin, Élie est affecté au 55ème RI, 3ème bataillon, 11ème compagnie. Le régiment est au repos dans la région de Catillon (Aisne)
Le médecin-major le dirige vers l'hôpital de Pont Saint Esprit
(C'est le dépôt du 55ème) pour bronchite aiguë et emphysème.
Le 25 juillet, il rejoint le dépôt du régiment qu'il ne quittera plus jusqu'au 22 novembre 1919 où il arrive au dépôt du 158ème dans les Vosges.
Il est libéré de ses obligations militaires le 30 septembre 1924.
1 médaille de la Grande Guerre
2 croix de combattant
3 médaille interalliés de la Victoire
1 2 3
Sources bibliographiques
www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
JMO 26N 795/19, 795/22, 644/16, 699/12
FORUM pages14-18.mesdiscussions.net
www.memorial19141918
Archives départementales de l'Isère
Sources photographiques
Collection Daniel Saillant**
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| Élie en 1916** |
Par parenthèse, c'est la même réponse que j'ai eu (et mes fils) quand j’interrogeais papa sur sa participation à la Résistance entre 1943 et 1944.
Les Saillant sont des taiseux.
Je n'ai que très peu de documents écrits par Élie (2 cartes postales écrites à son père, ce n'était pas non plus un "écrivain")
J'ai reconstitué son parcours grâce à son livret militaire, le registre des matricules et le JMO des régiments dans lesquels il a été affecté.
Il est mobilisé le 7 août 1914 au 106ème Régiment d'Infanterie Territoriale (RIT) dont le dépôt est La Valbonne (Ain) et Bourgoin (Isère)
Il est affecté à la 6ème compagnie du 2ème Bataillon.
Du 8 août au 10 novembre, le régiment stationne à Grenoble. et ses environs.
Du 10 novembre au 2 mai 1915, le 106ème RIT est affecté à la défense des forts de la région Est de Paris.
Au dos de la carte ci-jointe, datée du 25 mars 1915, il écrit: " Quant à moi, je vais assez bien quoique l'on ne nous laisse pas inactifs, nous sommes occupés à faire des tranchées qui ne servent à rien"
Escouade du 106ème
photo prise début 1915 à Paris,
Élie est le 1er à gauche**
Il est nommé caporal le 23 septembre 1914
Le 6 mai, le 2ème bataillon aux ordres du Commandant SEIDENBINDER quitte Ozoir-la-Ferrière
pour Dombasle en Argonne.
Mis à disposition de la 58ème Brigaded'Infanterie, il tient le secteur Haucourt- Malancourt jusqu'au 30 août.
Le 1er septembre le 106ème est réorganisé et est cantonné dans à Esnes.
Élie est affecté à la Compagnie de mitrailleuses le 1er juillet 1915 avec le grade de sergent.
Jusqu'au 30 mars 1916, il participe à tous les combats qui ont lieu dans le secteur, dans le cadre de l'attaque allemande sur Verdun.
Le 20 mars, se situe l'attaque allemande sur le bois de Malancourt. Ce bois est tenu par le 111ème RI, le 258ème RI et le 106ème RIT.
Au vu du nombre de prisonniers faits du côté français (les allemands parlent de 2500 prisonniers au cours de la journée), l’État major estime que la brigade qui tenait le bois a manqué mordant. L’État major parle de connivence avec l'ennemi.
Le 111ème est dissous, le 258ème et le 106ème sont mis au repos.
Le 2 avril, le régiment part à Esquelbecq ( Nord) où il est mis à la disposition de la Région Fortifiée de Dunkerque.
Le 8 janvier 1917, les compagnies de mitrailleuses descendent sur Fismes où elles participent à la bataille du Chemin des Dames (positionnées à Dhuizel, Longueval, Oeuilly, elles servent contre les avions)Le 10 juin, elles sont retirées du front et partent au repos jusqu'au 30 juillet.
Du 27 juin au 10 janvier 1918, le régiment participe à des opérations en Meurthe et Moselle au nord de l'axe Toul-Nancy, notamment à Saizerais (déc 1917)
Le 11 janvier le régiment est cantonné à Verdun. La CM1 est positionnée à la côte de Talou.
Elle subit un violent bombardement aux gaz le 3 février.
Élie sera atteint mais pas suffisamment pour être évacué.
Le 7 février, il passe au 25ème RI qui cantonne dans le secteur de Verdun (Fort de Souville, Bois des Caurrières)
Il est affecté à la 9ème compagnie du 3ème Bataillon.
Le 25ème participe en mai-juin à la 3ème bataille de l'Aisne, notamment à Tardenois.
Le 27 juin, Élie est affecté au 55ème RI, 3ème bataillon, 11ème compagnie. Le régiment est au repos dans la région de Catillon (Aisne)
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| La caserne du 55ème RI à Pont Saint Esprit |
(C'est le dépôt du 55ème) pour bronchite aiguë et emphysème.
Le 25 juillet, il rejoint le dépôt du régiment qu'il ne quittera plus jusqu'au 22 novembre 1919 où il arrive au dépôt du 158ème dans les Vosges.
Il est libéré de ses obligations militaires le 30 septembre 1924.
1 médaille de la Grande Guerre
2 croix de combattant
3 médaille interalliés de la Victoire
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Sources bibliographiques
www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr
JMO 26N 795/19, 795/22, 644/16, 699/12
FORUM pages14-18.mesdiscussions.net
www.memorial19141918
Archives départementales de l'Isère
Sources photographiques
Collection Daniel Saillant**